Paiement électronique
Argent électronique
Argent électronique Paiement électronique: Analyse fonctionnelle

Introduction

Dans cette section les méthodes proposées pour le paiement électronique sont analysées et classées en fonction des caractéristiques qui sont énoncées dans la section Discussion sur les caractéristiques des méthodes. Il est préférable d'avoir lu attentivement cette dernière section pour bien comprendre la présente analyse.

L'objectif de cette section est d'établir une classification des méthodes et de comprendre les avantages et les contraintes associés à chaque méthode.

La structure pour l'analyse est la suivante. Les méthodes sont séparées selon les deux sources identifiées basées sur la provenance soit la carte de crédit (première partie) et soit le compte bancaire (deuxième partie). Ensuite, les méthodes sont regroupées selon la localisation de l'argent électronique, tel qu'indiqué dans la section Localisation de l'argent électronique.

Puis, les méthodes proposées sont regroupées et analysées en fonction de leur processus de transmission des informations sensibles (référence la section Carte de crédit: transfert). Cette transmission est décomposée en deux parties, soit la transmission lors de l'inscription ou encore la transmission lors de la commande ( référence la section Carte de crédit: fréquence).

Voici la décomposition de cette analyse:

Mise en situation
Méthodes basées sur les cartes de crédit
A) Méthodes traditionnelles
a) Téléphone
i) Téléphone simple
ii) Téléphone évolué
b) Courrier électronique
B) Méthodes modernes
a) Carte de crédit avec le client
(Downtown Anywhere, OpenMarket (cas où le client n'est pas inscrit)
b) Carte de crédit chez un intermédiaire ou une banque
(CARI, Clickshare, First Virtual, NetMarket, OpenMarket (cas où le client est inscrit)
c) Carte de crédit sur le disque dur du client
(CyberCash)
d) Carte de crédit sur le disque dur de la banque
(GlobeID)
e) Carte de crédit et carte à puce
(Mondex)
Méthodes basées sur les comptes bancaires
a) Compte bancaire régulier
(BankNet, NetCheque, Redi-Check)
b) Compte bancaire spécial
(DigiCash)
c) Compte bancaire et carte à puce
(Mondex)



Mise en situation

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La mise en situation a pour but d'expliquer la base de l'analyse, soit la classification initiale des méthodes en deux grandes catégories (carte de crédit et compte bancaire).


Dans la vie courante, lorsque l'on effectue un achat en personne, le paiement de la transaction peut être acquitté par un des outils monétaires suivants:

Argent comptant;
Carte de crédit;
Carte de débit;
Chèque personnel (ci-après nommé chèque de papier ou chèque);
Virement bancaire (transfert électronique);
Chèque de voyage
Carte à puce.

Toutefois, tout paiement provient finalement de l'argent comptant, à une exception près, la carte de crédit. Généralement, l'argent comptant est déposé dans un compte bancaire où il est conservé. Ce compte bancaire devient alors une source d'argent pour le détenteur du compte. La création d'un compte bancaire permet au détenteur d'émettre des chèques de papier. Lorsque ces chèques sont encaissés par le bénéficiaire, il y a prélèvement du montant d'argent dans le compte bancaire de l'émetteur. Par conséquent, le chèque est dépendant du compte bancaire en étant un outil pour véhiculer de l'argent.

La carte de débit repose elle aussi sur le compte bancaire du détenteur. La carte de débit permet le prélèvement directement dans le compte du détenteur au moment de l'achat. La carte de débit est aussi un outil permettant de véhiculer de l'argent.

Similairement, les virements bancaires (ou les transferts électroniques) ne sont que l'exécution d'une demande préalable d'un transfert de fonds d'un compte bancaire à un autre. Par conséquent, il s'agit aussi d'un outil pour faciliter l'utilisation du compte bancaire dans des situations prédéfinies.

Pour ce qui est des chèques de voyage, c'est un cas un peu particulier des chèques de papier. Un chèque de voyage a une valeur déterminée lors de son émission alors que l'argent est immédiatement prélevé du compte bancaire du détenteur. Le chèque peut ensuite être utilisé par le détenteur pour payer des biens/services à peu près comme de l'argent comptant. Les institutions qui émettent des chèques de voyage offrent certains avantages et assurances applicables à diverses situations impliquant ces chèques. Les chèques de voyage sont ainsi un véhicule pour l'argent comptant qui est utilisé en remplacement des chèques ordinaires pour des situations particulières.

La carte à puce est également un outil pour véhiculer de l'argent, un peu comme les chèques de voyages. En effet, pour insérer de l'argent électronique sur sa carte à puce, le détenteur doit troquer de l'argent provenant de son compte bancaire ou de sa carte de crédit. Certains systèmes de cartes à puce permettent aussi l'échange avec de l'argent comptant (billet) grâce à des guichets particuliers.

Toutefois, il y a une exception, soit la carte de crédit. Son utilisation est très répandue comme un mode de paiement dans la vie de tous les jours mais elle dépend intrinsèquement soit du compte bancaire ou soit de l'argent comptant. La carte de crédit est, comme son nom l'indique, un crédit qui est fait contre un remboursement futur. En quelque sorte, c'est un prêt. Le détenteur reçoit mensuellement un compte à payer qu'il doit acquitter soit avec de l'argent comptant, ou soit avec l'argent localisé dans son compte bancaire. En ce sens, la carte de crédit ne peut être considérée comme de l'argent comptant, ni comme un outil pour véhiculer de l'argent.

Par conséquent, la carte de crédit sera considérée comme une source d'argent dans cet ouvrage, au même titre que le compte bancaire.

Pour ce qui est de l'argent comptant, il ne peut pas être considéré comme une source dans le cadre du paiement électronique par Internet puisqu'il est impossible de payer comptant à distance (sur Internet)...

Dans cet ouvrage à la section Provenance de l'argent électronique, les provenances suivantes avaient été identifiées dans les méthodes de paiements électroniques proposées par les différentes entreprises:

Carte de crédit du client;
Compte bancaire régulier;
Compte bancaire spécial;
Disque dur banque;
Disque dur client;
Chèque de papier;
Carte à puce.

Le compte bancaire spécial, utilisé par certaines méthodes de paiements électroniques, fonctionne essentiellement comme un compte bancaire régulier et est soumis aux mêmes règlements. Dans cette section, il est donc traité comme un cas particulier des comptes bancaires.

Certaines méthodes proposées utilisent les provenances Disque dur banque et Disque dur client pour entreposer l'argent électronique de l'utilisateur. Ces deux provenances sont des véhicules de l'argent au même titre que la carte à puce puisque l'utilisateur doit investir de l'argent provenant soit de son compte bancaire, ou soit de sa carte de crédit pour en "déposer" sur son disque dur ou celui de la banque. De plus, l'utilisateur doit déclencher lui-même un processus de transfert de fonds.

En résumé, les méthodes de paiements électroniques sont basées sur au moins l'une des deux sources d'argent suivantes:

  • Carte de crédit;
  • Compte bancaire.

L'analyse est donc décomposée en deux parties:

Méthodes basées sur les cartes de crédit
Méthodes basées sur les comptes bancaires



Méthodes basées sur les cartes de crédit

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La carte de crédit est tellement ancrée dans les moeurs des acheteurs que beaucoup de compagnies développent des méthodes de paiement basées sur celle-ci. Ainsi, tout consommateur possédant une carte de crédit et un ordinateur devient un client potentiel pour les marchands, et bien souvent, peu importe l'endroit physique où se trouve le marchand et le consommateur. Pour cette partie, il est préférable d'avoir lu la section Introduction aux cartes de crédit qui explique leur fonctionnement général.

Cette partie est séparée en deux, les méthodes traditionnelles et les méthode modernes. Les méthodes traditionnelles étaient surtout en usage avant les récents développements en cryptographie (voir la section Introduction à la cryptographie). Néanmoins, il y a encore beaucoup de commerces qui utilisent ces méthodes pour augmenter leurs ventes. Ces types de méthodes ne permettent pas le processus du paiement complètement par voie électronique. En effet, il y a toujours, à chaque achat, une intervention humaine pour le règlement de la facture, ce qui implique un délai entre le dépôt de la commande et son traitement. Ces méthodes n'entrent donc pas dans le cadre de cet ouvrage où le paiement doit se faire en direct par Internet et en temps réel. Le fonctionnement général de ces méthodes est brièvement exposé ci-dessous, mais aucune des entreprises utilisant une de ces méthodes n'est rapportée.

La deuxième partie de ce schème, soit les méthodes modernes, est développée plus en profondeur. C'est dans cette section que sont regroupées plus de la moitié des méthodes qui sont rapportées dans cet ouvrage, soit celles offrant une méthode de paiement électronique en direct sur Internet et en temps réel.


A) Méthodes traditionnelles

Pour les méthodes de cette sous-partie, il n'y a rien de nouveau: l'ensemble se fait par téléphone. Il n'y a rien dans ces méthodes qui permettent de dire que ces entreprises offrent le paiement électronique au sens où l'entends cet ouvrage. En effet, les informations concernant la carte de crédit du client ne traverse jamais Internet. Lorsqu'un client visite un site et qu'il prend la décision d'acheter un bien/service, il doit appeler au numéro de téléphone qui se trouve sur le site. Il y a deux variantes :

a) Téléphone

i) Téléphone simple

C'est la méthode la plus simple, le site de l'entreprise n'est rien de plus qu'un tract publicitaire moderne. Une fois que le client a rejoint l'entreprise par téléphone, un commis prend sa commande comme s'il avait feuilleté le catalogue de l'entreprise. Le client doit ensuite donner son numéro de carte de crédit par téléphone, à moins d'avoir un compte chez cette entreprise (elle lui fera alors parvenir un relevé de compte mensuel).


ii) Téléphone évolué

Ce sous-schème est sensiblement le même que le premier, mais tout de même plus convivial. En effet, le client n'a plus besoin de faire part de sa commande par téléphone puisque, lorsqu'il magasine sur le site du marchand, il peut sélectionner directement à son écran les articles désirés. Lorsque le client a terminé sa commande, les informations sont acheminées (via un formulaire Internet) à l'entreprise (sauvegardées sur le disque dur de l'entreprise). Deux possibilités s'offrent alors à lui : il peut contacter par téléphone l'entreprise pour confirmer sa commande, ou alors, il indique du même coup sur le formulaire, l'heure et le numéro de téléphone pour qu'un commis de l'entreprise l'appelle pour confirmer la commande et prendre le numéro de sa carte de crédit.


b) Courrier électronique

La convivialité gagne encore un point dans ce sous-schème alors que le client n'a plus besoin de communiquer avec l'entreprise par téléphone. En effet, après avoir fait parvenir par Internet sa commande, le client reçoit un numéro de facture. Il doit alors envoyer son numéro de carte de crédit ainsi que ce numéro de facture par le biais du courrier électronique. Ce sous-schème est plutôt pénible pour l'achat de contenu électronique puisque le client ne peut recevoir immédiatement sa commande. En effet, le traitement par courrier électronique demande un délai de traitement puisqu'un opérateur doit vérifier le numéro de la commande associée. De plus, l'envoie d'informations concernant une carte de crédit par courrier électronique n'est pas conseillé dû au risque d'interception.

B) Méthodes modernes

Les méthodes considérées comme modernes utilisent uniquement Internet pour le processus de la commande.
Dans ce sous-schème, certaines des méthodes permettent l'ensemble du processus d'inscription par Internet, tandis que certaines autres exigent que les informations sensibles soient fournies autrement.

Dans ce sous-schème, le processus de paiement utilise la carte de crédit du client pour acquitter sa commande. La différence entre les diverses méthodes de ce sous-schème est l'endroit physique où sont conservées les informations concernant la carte de crédit du client (référence la section: Localisation de l'argent électronique). Ces informations peuvent se situer aux endroits suivants:

a) Carte de crédit avec le client
(Downtown Anywhere, OpenMarket (cas où le client n'est pas inscrit))
b) Carte de crédit chez un intermédiaire ou une banque
(CARI, Clickshare, First Virtual, NetMarket, OpenMarket (cas où le client est inscrit))
c) Carte de crédit sur le disque dur du client
(CyberCash)
d) Carte de crédit sur le disque dur de la banque
(GlobeID)
e) Carte de crédit et carte à puce
(Mondex)


a) Carte de crédit avec le client


Dans ces cas-ci, le client doit fournir toutes les informations concernant sa carte de crédit à chaque achat, car aucune d'entres elles n'est conservées par l'intermédiaire. En effet, le client conserve ces informations avec lui jusqu'au moment de l'achat.
Plusieurs consommateurs peuvent préférer que leur numéro de carte de crédit ne soit pas conservé par un intermédiaire pour diminuer les risques de fraude. Toutefois, il faut considérer que si les informations sur la carte de crédit ne sont pas conservées chez un intermédiaire (ou le marchand), elles devront être transmises à chaque achat. Or, à chaque transmission, il y a un risque d'interception par des fraudeurs.
Par conséquent, pour diminuer les risques encourus par une transmission à chaque achat, il faut que la méthode utilise un procédé contre les interceptions. Les procédés généralement utilisés sur Internet requièrent souvent l'encryption. Il y a certain fureteurs qui intègrent une méthode de cryptographie, comme par exemple Netscape avec SSL et Mosaic avec S-HTTP. Ce type de cryptographie fournit une protection de base supplémentaire et semble suffisamment sûr pour les besoins de la cause. Pour une description complète du fonctionnement de la cryptographie, voir l'annexe B: Introduction à la cryptographie.
Dans le cas des deux méthodes où le client conserve ces informations jusqu'au moment de l'achat, c'est la cryptographie intégrée au fureteur qui est utilisée.
Il revient au client de choisir entre:
  • fournir son numéro de carte de crédit à chaque achat par Internet;
  • accepter qu'un intermédiaire conserve le numéro de sa carte de crédit.

Voici les deux méthodes pour lesquelles le client doit fournir son numéro de carte de crédit à chaque achat:

Downtown Anywhere.
OpenMarket (cas où le client n'est pas inscrit).

Toutefois, dans le cas de Downtown Anywhere, le client peut fournir son numéro de carte de crédit par un autre moyen, soit le téléphone, le télécopieur, ou le courrier électronique. Mais dans le cas de OpenMarket, le client (non-inscrit) doit absolument transmettre son numéro de carte par Internet en utilisant uniquement l'encryption du fureteur.

L'avantage majeur de ces deux méthodes est que le client devient totalement indépendant de son ordinateur. En effet, peu importe quel ordinateur il utilise, il peut effectuer ses achats chez les marchands utilisant une des ces deux méthodes.

b) Carte de crédit chez un intermédiaire ou une banque

Il existe plusieurs méthodes qui font intervenir un intermédiaire entre le consommateur et le vendeur. Cet intermédiaire, ou la banque associée à la compagnie offrant cette méthode de paiement, conserve les informations sensibles (numéros de carte de crédit ou de compte bancaire, date d'expiration, ...) pour éviter le besoin de les transmettre à chaque achat. Pour ces méthodes, les informations concernant la carte de crédit ne sont transmises qu'une seule fois, soit lors de l'inscription du consommateur. Par la suite, à chaque fois que le client veut effectuer une commande sur le site du marchand, il n'a qu'à fournir son numéro d'usager et son mot de passe pour ensuite sélectionner ses biens/services convoités. Une fois que le client confirmera sa commande, l'intermédiaire complétera la transaction avec les informations sur la carte de crédit du client.
Ainsi, le risque d'interception est réduit à une seule transmission. Pourtant, la majorité des méthodes permettent encore aux clients de faire parvenir les informations concernant leurs cartes de crédit par un autre moyen que Internet lors de l'inscription, réduisant encore les risques.
Il y a même deux entreprises qui exigent que ces informations soient transmises uniquement par téléphone:
CARI.
First Virtual.

Les autres entreprises permettent que les informations soient transmises par Internet, ou par un autre moyen, au choix du consommateur:

Internet ou téléphone:
Clickshare.
NetMarket.
Internet, téléphone, télécopieur ou courrier électronique:
OpenMarket (cas où le client est inscrit).

Puisque les informations sensibles sont conservées chez un intermédiaire, le client peut utiliser le système peu importe où il se trouve, à condition bien sûr, d'installer les logiciels requis.

Toutefois, pour utiliser cette méthode, le client doit faire confiance à l'intermédiaire. Il est beaucoup plus rassurant, du point de vue du client, que ce soit une banque qui conserve les informations sensibles plutôt qu'un intermédiaire.

Une autre considération vis-à-vis les intermédiaires, c'est le processus de facturation. Pour certaines de ces méthodes, les marchands ne voient jamais les numéros de cartes de crédit puisque c'est l'intermédiaire qui prend l'argent, en son nom, sur la carte du client et qui dépose le montant (moins les frais) dans le compte du marchand. C'est le cas de quatre des cinq méthode susmentionnées, soient:

OpenMarket (cas où le client est inscrit)
Clickshare
CARI
First Virtual

Dans le cinquième cas, l'intermédiaire fournit l'ensemble des informations nécessaires à la facturation aux marchands lors des commandes du client:

NetMarket

Ces méthodes causent en principe un problème puisque les compagnies de cartes de crédit n'autorisent pas la conservation des informations sur les cartes de crédit autrement que pour la période requise au traitement de la facturation. Il semblerait toutefois que la tolérance soit de mise tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas de plainte de déposée. Pour plus de détails, voir la section Introduction aux cartes de crédit.

c) Carte de crédit sur le disque dur du client

Dans ce cas-ci, les informations concernant la carte de crédit du client sont maintenues sur le disque dur du client. C'est-à-dire que, contrairement aux méthodes ci-dessus, le client est dépendant de son ordinateur. Il ne pourra alors effectuer des achats qu'à un seul endroit physique (par exemple à la maison, ou au travail). Cependant, si le client possède un ordinateur portatif, le problème ne se pose plus.
À chaque achat, lorsque le client veut compléter la transaction, le logiciel spécialisé fournit par la compagnie envoie par Internet les informations sensibles qui sont emmagasinées sur le disque dur du client. Ainsi, le client n'a pas à re-entrer manuellement toutes les informations, ni à manipuler sa carte de crédit pour en fournir le numéro et la date d'expiration. Les conséquences sont nombreuses: l'utilisation est plus conviviale, le temps de traitement du processus de commande et de facturation est diminué tout comme le risque d'erreurs de manipulation.

Le risque principal rattaché à cette méthode concerne la fraude. La fraude peut survenir à chaque achat lors de la transmission des informations concernant la carte de crédit ou si quelqu'un d'autre a accès à l'ordinateur du client. Dans le premier cas, le problème est le même que ci-dessus alors que le client doit fournir les informations à chaque achat. Tandis que le second est nouveau , et ouvre une nouvelle dimension. Assurément, les informations sauvegardées sur le disque dur doivent être protégées au même titre que lorsqu'elles sont transmises par Internet.

Toutefois, un autre risque est à entrevoir dans cette méthode: est-ce qu'un virus pourrait éventuellement utiliser ces informations? Présentement, il n'y a aucune indication ou documentation à ce sujet. Il faut toutefois être conscient de ce risque à long terme alors que les enjeux seront plus grands pour les fraudeurs.

Un risque qui est inexistant dans cette méthode, c'est le bris du matériel physique du client. Effectivement, puisque le disque dur du client ne contient que les informations concernant sa carte de crédit, le bris ou le malfonctionnement du système n'engendrera aucune perte financière rattachée au mode de paiement. Le client devra tout simplement réinstaller les logiciels et re-entrer les informations.

Voici la méthode qui nécessite le disque dur du client pour emmagasiner les informations sensibles:

CyberCash.

La méthode de CyberCash, lorsque vient le temps de compléter la transaction, utilise l'encryption par clé privée/publique pour assurer la sécurité (référence la section Introduction à la cryptographie).

d) Carte de crédit sur le disque dur de la banque

Cette méthode utilise le disque dur de la banque pour conserver les informations sensibles sur les clients. La banque est déjà plus rassurante qu'un intermédiaire, mais le client peut être inquiet par l'attrait du gain pour les fraudeurs. En effet, les informations sur les clients sont toutes conservées au même endroit. Ces méthodes s'appuie sur la fiabilité des systèmes bancaires.

Dans ce cas-ci, c'est la banque qui effectue l'acquittement de la transaction en prenant l'argent sur la carte de crédit du client et en déposant le montant dans le compte bancaire du marchand. Ainsi, le vendeur ne voit jamais les informations concernant la carte de crédit du client. Ce dernier point constitue aussi un avantage pour les clients, puisqu'il élimine le risque de fraude par les commerçants.

Il y a une entreprise qui utilise cette méthode :

GlobeID.

Comme dans le cas où les informations sur les cartes de crédit sont conservées par l'intermédiaire, ces méthodes se retrouvent avec le problème de la conservation des informations sur les cartes de crédit (référence: la section Introduction aux cartes de crédit).

e) Carte de crédit et carte à puce

Dans ce dernier cas, la carte de crédit est utilisée pour déposer de l'argent électronique sur une carte à puce. Parmi les méthodes recensées, il n'y en a qu'une seule qui utilise la technologie des cartes à puce, soit:
Mondex.
Le système est en utilisation en Suisse, mais encore en développement au Canada et il est fort probable que la source soit la carte de crédit du client. Dans ce cas, les informations concernant la carte de crédit du client sont conservées par l'intermédiaire.
Avec un tel système, les marchands ne voient pas les informations concernant la carte de crédit du client puisque le paiement se fait de carte à puce à carte à puce.
Mais l'utilisation des cartes à puce ont plusieurs désavantages, comme indiqué ci-dessous.

Le premier problème de gestion des informations sur les cartes de crédit est toujours présent avec cette méthode. En effet, les compagnies de carte de crédit qui ne veulent pas qu'un intermédiaire conserve les numéros de cartes de crédit des clients.

Un autre problème qui peut grandement restreindre le déploiement de la technologie des cartes à puce sur Internet est la logistique. Les cartes à puce ont besoin de matériel particulier pour les crédits/débits. Ce matériel n'est pas encore disponible au grand public, et encore moins au niveau individuel à la maison. Lorsqu'un nouveau client joint le système, il lui faut un l'appareil permettant le crédit/débit à partir de son ordinateur. Le coût de ces divers appareils doit être amorti par un grand nombre d'utilisateurs pour devenir rentable pour l'entreprise exploitante.

Ces appareils ne sont pas répandus encore, mais un jour il pourrait y en avoir beaucoup plus. La méthode proposée serait alors plus intéressante.

L'utilisateur fait face à un délai avant de pouvoir utiliser le système. II doit non seulement se présenter en personne pour compléter l'inscription, mais il doit aussi attendre que l'appareil particulier soit installé d'une part, et d'avoir sa carte à puce personnelle d'autre part.

Un autre désavantage de cette méthode, c'est que le client doit être en présence d'un lecteur de carte ( le sien ou un autre) pour effectuer des transactions. Contrairement à certaines autres méthodes, le client est dépendant du matériel particulier à cette méthode, soit les appareils particuliers pour les crédits/débits.




Méthodes basées sur les comptes bancaires

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Dans cette deuxième partie, il n'y a pas la distinction entre les méthodes traditionnelles et le méthodes modernes comme dans le cas des cartes de crédit. En effet, il n'y a pas encore eu de bouleversements à l'intérieur des méthodes utilisant les comptes bancaires et on ne saurait dire s'il y en aura un.

Tout comme dans la première partie, certaines des méthodes permettent l'ensemble du processus d'inscription par Internet, tandis que d'autres exigent que les informations sensibles soient fournies autrement.

Dans ce schème, les méthodes de paiement électronique proposées reposent sur le système bancaire actuel. Le processus de paiement utilise le compte bancaire du client pour acquitter sa commande.

Le compte du client peut soit être un compte bancaire ordinaire duquel des chèques peuvent être émis, ou soit un compte bancaire spécial créé spécifiquement pour cette fin.

Comme il a été expliqué dans la section Provenance de l'argent électronique, lorsque le compte bancaire du client est impliqué, la provenance de l'argent électronique est l'une des suivantes:

a) Compte bancaire régulier
(BankNet, NetCheque, Redi-Check)
b) Compte bancaire spécial
(DigiCash)
c) Compte bancaire et carte à puce
(Mondex)

La différence entre les diverses méthodes de ce schème, c'est la façon avec laquelle est utilisée le compte bancaire du client. Dans la section Localisation de l'argent électronique, il a été expliqué que l'argent électronique est parfois conservé à la banque même, tandis que d'autres fois il est plutôt situé sur le disque dur du client.

De plus, lorsque l'argent est situé à la banque, il peut être conservé sous forme d'informations numériques ou bien être conservé tel quel dans le compte bancaire du client d'où il sera prélevé au moment du paiement.

Les méthodes utilisant le compte bancaire du client sont généralement plus rigoureuses au moment de l'inscription. En effet, le client doit soit se présenter en personne ou encore il doit préalablement posséder un compte bancaire régulier dans la banque associée à la méthode. Il n'y a qu'une exception ou tout le processus d'inscription peut s'effectuer par Internet.


a) Compte bancaire régulier

Il y a trois méthodes qui utilisent le compte bancaire régulier du client, mais elles sont toutes les trois différentes en plusieurs points. Premièrement, elles n'ont pas le même procédé pour l'inscription (Internet seulement, ou avec la poste). Deuxièmement, deux des méthodes exigent que le client possède un compte bancaire dans une banque en particulier tandis que l'autre méthode est indépendante de la banque du client. Troisièmement, l'argent est conservé de manière différente selon les méthodes.

Une caractéristique de ces trois méthodes se retrouve au niveau de la transmission des informations sensibles. En effet, celles-ci ne sont transmises par Internet qu'une seule fois maximum, lors de l'inscription. Par contre, comparativement aux méthodes de la première partie (basées sur les cartes de crédit), l'inscription est un peu plus ardue puisque le client doit nécessairement avoir un compte bancaire dans une banque prédéterminée.

L'avantage principal des méthodes utilisant le compte bancaire du client plutôt que sa carte de crédit est l'absence du problème relié à la conservation des informations sur les cartes de crédit des clients par un intermédiaire (problème soulevé dans la section Introduction aux cartes de crédit.

L'intermédiaire est autorisé à conserver les informations sur le compte bancaire. De plus, parfois l'intermédiaire est une banque.

Les trois entreprises qui utilisent un compte bancaire régulier ont plusieurs caractéristiques différentes et seront par conséquent analysées séparément:

BankNet.

Cette méthode, contrairement aux deux autres ci-dessous, ne permet pas au client d'effectuer l'ensemble de l'inscription par Internet, et ce, même si le client possède déjà un compte à la banque associée. En effet, pour compléter l'inscription, le client doit envoyer par la poste certains documents.

Par la suite, l'ensemble du processus de commande s'effectue directement par Internet.

Dans cette méthode, contrairement aux deux autres ci-dessous, le client doit nécessairement avoir un compte bancaire dans la banque associé, ce qui implique qu'un nouvel utilisateur devra probablement se déplacer en personne pour l'ouverture de son compte. Cet aspect peut limiter la répartition géographique des utilisateurs.

Pour ce qui est de l'argent du client, elle est conservé dans son compte bancaire jusqu'au moment du paiement. C'est seulement à ce moment que l'argent sera prélevé pour être déposé dans le compte du marchand. Ainsi, le client peut effectuer ses achats même s'il n'est pas sur son ordinateur personnel.

Cette méthode possède les avantages et la sécurité reconnue des comptes bancaires pour l'argent détenu.

NetCheque.

Le client peut faire entièrement son inscription via Internet, ou par téléphone, à son choix. S'il désire communiquer les informations sur son compte, la technologie d'encryption par clé privée/publique sera utilisée (référence la section Introduction à la cryptographie).

Une fois qu'il est inscrit au système, le client peut effectuer des achats. Deux choix se présentent pour la commande: directement par Internet, ou encore par courrier électronique. La commande par courrier électronique entraîne un retardement dans le processus de traitement de la commande tandis que par Internet la commande s'effectue en temps réel.

Le client n'est pas dépendant d'une banque avec cette méthode puisqu'il doit tout simplement faire parvenir un chèque de papier à l'entreprise pour qu'elle lui échange contre de l'argent électronique sous forme d'informations numériques (qui lui sera envoyé par courrier électronique).

Une des particularités de cette méthode est la localisation de l'argent électronique du client (référence la section: Localisation de l'argent électronique). L'argent du client, qui est sous forme d'informations numériques, est conservé sur son disque dur. Toutefois, son argent électronique peut voyager d'un ordinateur à l'autre sans problème jusqu'à l'utilisation. Ainsi, le client n'est pas dépendant de son ordinateur.

Redi-Check.

Dans ce troisième cas, l'inscription peut s'effectuer en entier par Internet ou par télécopieur, au choix du client. Dans le cas où l'inscription est effectuée par Internet, l'encryption par clé privée/publique PGP est utilisée, ainsi que la technologie d'encryption SSL intégrée au fureteur Netscape.

Par la suite, l'ensemble du processus de la commande s'effectue par Internet.

Tout comme pour la méthode ci-dessus, le client n'est pas dépendant d'une banque puisque c'est l'intermédiaire qui gère l'ensemble du processus de paiement (il n'est pas confié à une banque associée). Le nouvel inscrit doit faire parvenir un chèque de papier avec la mention 'nul' qui permettra à Redi-Check de procéder au prélèvement lors de commandes. C'est également Redi-Check qui déposera l'argent dans le compte bancaire du marchand.

L'argent des client n'est pas converti en argent électronique, il est conservé à la banque dans le compte bancaire régulier du client, selon les dispositions particulières de la banque du client.

b) Compte bancaire spécial

Il y a une entreprise qui requiert un compte bancaire spécial pour sa méthode de paiement électronique:

DigiCash.

Dans ce cas-ci, le client doit non seulement détenir un compte bancaire ordinaire, mais également un compte bancaire spécial. Par conséquent, il doit se déplacer en personne pour l'identification obligatoire à l'ouverture des comptes. Par la suite, il pourra compléter son inscription via Internet et effectuer toutes ses transactions directement par Internet.

Le client doit nécessairement avoir un compte bancaire dans la banque associée, ce qui cause les mêmes limites d'expansion que la méthode utilisant le compte bancaire BankNet détaillé ci-dessus.

C'est le client qui effectue, par Internet, les transferts d'argent :

  • de son compte bancaire ordinaire à son compte bancaire spécial
  • de son compte bancaire spécial à son disque dur

Une fois que l'argent électronique, sous forme numérique, est sur le disque dur du client, celui-ci peut effectuer ses achats. Le client est donc responsable de l'argent électronique situé sur son disque dur. Le client doit prendre toutes les précautions possibles pour éviter la perte de cet argent électronique. La première mesure de prévention est de conserver le minimum requis sur son disque dur. En effet, puisque le système de transfert d'argent est accessible à toute heure, il est inutile et même dangereux de conserver une grosse somme d'argent électronique sur son disque dur.

c) Compte bancaire et carte à puce

La seule méthode recensée qui utilise la technologie des carte à puce pour véhiculer l'argent électronique est la même que celle discutée dans la section : e) Carte de crédit et carte à puce du premier schème, soit:

Mondex.

Il a été énoncé que le système est en utilisation en Suisse, mais encore en développement au Canada. Également, la source peut être soit la carte de crédit ou encore un compte bancaire. Dans le cas où la source est le compte bancaire, on peut envisager que le client doit être lié à la banque associé à la méthode. Par conséquent, on se retrouve encore avec le problème de la répartition géographique mais le problème de conservation des informations sur le client ne se pose plus.

Il y a toujours l'avantage de l'anonymat puisque le paiement se fait de carte à puce à carte à puce. Ainsi, aucune information sur le client n'est divulguée au marchand lors d'une transaction.

Le problème de logistique est toujours présent: coût associé au matériel particulier de crédit/débit et délai d'émission de la carte à puce et d'installation du matériel.

Et finalement, il y a toujours la nécessité d'avoir le matériel nécessaire aux crédits/débits pour effectuer des transactions.




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Dernière mise-à-jour : 17 Octobre 1996.