Le premier ministre Harper visite une école primaire.
Le professeur demande au premier ministre s’il veut bien mener la discussion autour du mot « tragédie ».
Alors, Harper demande à la classe un exemple de « tragédie ».
Un petit garçon se lève et propose :
– Si mon meilleur ami, qui vit dans une ferme, était en train de jouer dans le champ et qu’un tracteur lui roule dessus et le tue, ce serait une tragédie.
– Non, dit Harper, ce serait un accident.
Une petite fille lève la main :
– Si un bus scolaire transportant 50 enfants tombait d’une falaise, et que tout le monde était tué à l’intérieur, ça serait une tragédie.
– Je crains que non, explique le premier ministre. C’est ce qu’on appellerait une grande perte.
Le silence se fait dans la salle. Aucun autre enfant ne se porte volontaire. Harper cherche dans la salle.
– N’y a-t-il personne ici qui puisse me donner un exemple de tragédie ?
Finalement, au fond de la salle, Toto lève la main. D’une voix calme il dit :
– Si l’avion du premier ministre vous transportant était frappé par un tir de missile et était complètement désintégré, ça serait une tragédie.
– Formidable s’exclame Harper. C’est exact. Et peux-tu nous dire pourquoi ce serait une tragédie ?
– Eh bien, dit le garçon, il faut bien que ce soit une tragédie, car ce ne serait certainement pas une grande perte et probablement pas un accident non plus !